« La rue est entrée dans la chambre ! » : Mai 68, la rue et l’intimité dans The Dreamers et Les aman...

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Bibliographische Detailangaben
Titel: « La rue est entrée dans la chambre ! » : Mai 68, la rue et l’intimité dans The Dreamers et Les amants réguliers;
Beteiligte: Habib, André
In: Cinémas, 21, 2011, 1, S. 59-77
veröffentlicht:
Consortium Erudit
Medientyp: Artikel, E-Artikel

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weitere Informationen
Umfang: 59-77
ISSN: 1705-6500
1181-6945
DOI: 10.7202/1005630ar
veröffentlicht in: Cinémas
Sprache: Unbestimmt
Schlagwörter:
Kollektion: Consortium Erudit (CrossRef)
Inhaltsangabe

<jats:p><jats:italic>The Dreamers</jats:italic> (Bertolucci, 2003) et <jats:italic>Les amants réguliers</jats:italic> (Garrel, 2005) sont « contemporains » à plus d’un titre : ils sont parus à quelques années d’intervalle ; ils partagent un « lieu commun », un « lieu » lui-même partagé entre l’espace public et la « prise de la rue » soixante-huitarde, et une tentative de redéfinition de l’intimité et de la communauté. L’articulation entre ces deux espaces (la rue/la chambre) permettrait, si nous suivons les deux cinéastes, de capturer quelque chose de l’expérience et du souvenir de « mai » (avant ou après les événements). L’article qui suit se penche tout d’abord sur la critique de la séparation entre espace privé et espace public, née de la formation de la société bourgeoise, et sur les différentes stratégies employées par les mouvements d’avant-garde artistiques et politiques, ainsi que par Bertolucci et Garrel, pour articuler la « prise de la rue » et une réinvention de l’intimité. L’auteur insiste tout particulièrement sur les façons dont la « présence du temps » — un temps stratifié, multiple, mobile — se manifeste dans ces deux films au coeur de ce partage entre l’intimité et la rue, et comment il peut être à la source d’une nouvelle mélancolie du cinéma (et du politique), qui — en passant par <jats:italic>La maman et la putain</jats:italic> (1973) de Jean Eustache — nous est encore anachroniquement contemporaine.</jats:p>