L'échec du discours éthique des journalistes à la lumière de «l'analyse stratégique»...

L'auteur examine le discours éthique des journalistes à l'aide de concepts empruntés à «l'analyse stratégique», une école de la sociologie des organisations. Cela le conduit à formuler l'hypothèse suivante : l'éthique est un moyen que des journalistes utilisent pour tenter d'améliorer leur position vis-à-vis de certains autres acteurs du système de l'information publique. Leur tentative est demeuré vaine parce que, d'une part, la «zone d'incertitude » qui rend leurs actions imprévisibles n 'est pas considérée par les principaux autres groupes d'acteurs, notamment les patrons de presse, les sources et les politiciens, comme ayant besoin d'être encadrée davantage par un engagement éthique. Et d'autre part, le discours éthique des journalistes, écartelé entre quatre constellations différentes de valeurs, n 'est pas assez cohérent pour être véritablement engageant.

The author examines the ethical discourse of journalists using concepts borrowed from strategic analysis, as developed in the sociology of organizations. The following hypothesis is suggested : Ethics is a means used by journalists to strengthen their position with respect to other social actors in the public information «system.» This strategy is ineffective because the major classes of social actors, employers, sources, and politicians, do not consider that the contingent character of journalistic action requires an ethical framework. Also, the discourse of journalists themselves, based in four distinct frames of reference, is not sufficiently coherent to be persuasive.

El autor de este artículo analisa el discurso ético de los periodistas sobre la base de los conceptos tomados del «análisis estratégico», una escuela de la sociología de las organizaciones. Este análisis lo lleva a establecer la hipótesis siguiente : La ética es un medio que los periodistas utilizan para tratar de mejorar su posición frente a ciertos responsables del sistema de información pública. Esta tentativa resulta infructuosa puesto que, por un lado, los principales responsables tales como los patrones de la prensa, las fuentes de información y los políticos consideran que la «zona de incertidumbre », que hace que las acciones del los periodistas son imprevisibles, no necesita ser mucho más reglamentada por un código etico. Y, por otro lado, el discurso ético de los periodistas, divididos entre cuatro diferentes polos de valores, no es suficientemente coherente para ser realmente comprometedor.