Bibliographic Details
Authors and Corporations: Archaimbault, Sylvie
In: Communications, n° 103, 2018, 2, p. 89-105
published:
CAIRN
Media Type: Article, E-Article

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Physical Description: 89-105
ISSN: 0588-8018
DOI: 10.3917/commu.103.0089
published in: Communications
Language: Undetermined
Subjects:
Collection: CAIRN (CrossRef)
Table of Contents

<jats:p>Au début de l’année 1923, alors qu’il préside le Cercle linguistique de Moscou, Grigorij Vinokur entame l’élaboration de sa réflexion sur la « culture de la langue ». Un premier article intitulé « Kul’tura jazyka (Zadači sovremennogo jazykoznanija) » [« La culture de la langue (Les tâches de la linguistique contemporaine) »] paraît dans la revue Pečat’ i revoljucija (La presse et la révolution). Dans cet article, qui constitue la trame de son ouvrage éponyme de 1925, Vinokur s’appuie sur une lecture attentive du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure (1916) pour développer une vision de la langue comme fait social et promouvoir l’étude de la « méthode statique », autrement dit l’étude synchronique de la langue. Poussant l’analyse dans une voie techniciste en vogue pendant l’époque post-révolutionnaire, il avance l’idée que « la langue n’est pas un organisme, mais une organisation ». La langue est en outre susceptible de subir des transformations venues de l’extérieur, en l’occurrence des opérations de déconstruction et reconstruction rationnelles des différents éléments vivants qui la constituent.</jats:p>