Beteiligte: | |
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In: | Cinémas, 24, 2014, 2-3, S. 97-122 |
veröffentlicht: |
Consortium Erudit
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Medientyp: | Artikel, E-Artikel |
Umfang: | 97-122 |
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ISSN: |
1705-6500
1181-6945 |
DOI: | 10.7202/1025150ar |
veröffentlicht in: | Cinémas |
Sprache: | Unbestimmt |
Schlagwörter: | |
Kollektion: | Consortium Erudit (CrossRef) |
<jats:p>Le cinéma de réemploi (ou de <jats:italic>found footage</jats:italic>) suscite depuis une quinzaine d’années un engouement critique et théorique qui va de pair avec la « fièvre de l’archive » qui parcourt actuellement le champ des sciences humaines. On peut toutefois s’étonner du manque de considération ou d’attention dont font parfois preuve certains de ces chercheurs à l’égard des questions proprement matérielles, des opérations techniques, des contextes historiques précis qui ont permis, autorisé ou rendu possible la réalisation de films aussi différents — et reconnus — que <jats:italic>Tom, Tom, the Piper’s Son</jats:italic> de Ken Jacobs, <jats:italic>Eureka</jats:italic> d’Ernie Gehr, <jats:italic>Public Domain</jats:italic> d’Hollis Frampton, etc. L’origine des matériaux réemployés, le contexte historique de leur accessibilité et les techniques de leur réemploi — en somme, tout ce qui compose les gestes d’excavation et de reproduction de ces films d’archives — déterminent sur bien des aspects l’expérience de ces oeuvres (de leur fabrication à leur réception) et l’imaginaire de l’archive qu’elles médiatisent. À partir d’un certain nombre de cas et en examinant différents contextes historiques, ainsi que les modes précis de réemploi des films de la collection des <jats:italic>paper prints</jats:italic> à Washington, cet article propose un modèle pour une archéologie du <jats:italic>found footage</jats:italic>, afin de rendre justice à ces gestes de réemploi, d’en retrouver la beauté et l’intelligence, en les réinscrivant dans leur histoire, leur technique, leur matérialité propres.</jats:p> |